Handicap :
les conséquences délétères du confinement sur les enfants.
Depuis le 11 mai, la plupart des IME (institut médico-éducatifs) ont rouvert partiellement leurs portes. Un bienfait pour les personnes handicapées moteurs, mentales ou sensorielles qui ont beaucoup souffert de l’isolement du confinement.
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Maëlle, 19 ans, est atteinte d’un handicap mental.
En temps normal, elle est prise en charge tous les jours dans un institut, mais le confinement a balayé d’un revers tous ses rituels.
Ses troubles du comportement se sont accentués, les crises de colère sont devenues plus fréquentes et plus fortes. Toute sa famille s’est retrouvée prise dans un étau.
« C’est comme si elle nous mettait à l’épreuve d’être responsable de ce confinement qu’elle ne comprend pas.» explique Claude, le père de Maëlle.
« Donc elle va nous harceler un peu plus et tout est amplifié et on n’a pas les éducateurs pour la recadrer tous les jours.»
Lors du confinement Maëlle a été contrainte de prendre un traitement afin de calmer ses crises générées par l’angoisse de l’enfermement alors qu’habituellement elle ne suit aucun traitement.
Le confinement, source d’angoisse et de crises
Depuis le 11 mai, la plupart des instituts médico-éducatifs ont rouvert leurs portes à mi-temps. Depuis 10 ans, c’est à l’IME La Roseraie de Carrières-sur-Seine que Maëlle apprend tout.
Ici, le moindre jeu est un prétexte pour développer la concentration, la précision et la motricité. Pour les éducateurs, c’est un travail de longue haleine car chaque petite réussite est une victoire remportée contre le handicap.
« Ce sont des gestes qui vont nous servir dans le quotidien, différencier main gauche main droite, c’est couper sa viande, remonter sa fermeture éclair, mettre des boutons, c’est réussir à mettre son manteau…Tous les gestes utiles dans le quotidien. » explique Gary Pottier, éducateur spécialisé.
Malheureusement, le confinement a mis un terme à ce travail.
Ce qui était acquis ne l’est parfois plus et il faut alors tout reprendre à zéro.
La plupart de ces enfants et jeunes adultes ont souffert du manque d’activité imposé par le confinement. Il faudra des mois pour les aider à retrouver leur potentiel.